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L’Alliance écologique et sociale demande un moratoire sur l’A69

La résistance entre les opposants à l’A69 et les autorités s’intensifie après que le constructeur d’autoroute Atosca a été autorisé à reprendre l’abattage des arbres à partir du 1er septembre. L’Alliance écologique et sociale exige un moratoire immédiat et la promotion d’alternatives qui protègent l’environnement et les besoins réels des résidents locaux. Dans les jours et semaines à venir, l’alliance restera vigilante contre toute répression ou criminalisation d’opposants.

30 août, la police est de nouveau intervenue dans la zone dite de Calarbre pour préparer la reprise des abattages d’arbres sur l’autoroute A69. Cet été, plusieurs associations locales ont porté plainte contre l’interdiction de construire une autoroute entre Toulouse et Castres. Ils ne devraient toutefois pas être achevés avant fin 2024 ou début 2025. Les travaux pourraient se poursuivre d’ici là, malgré les rappels de l’État d’Atosca.

L’AES dénonce la brutalité de la répression : les condamnations se sont multipliées et les interpellations s’opèrent dans des conditions souvent violentes. La coordination anti-répression a comptabilisé début août plusieurs centaines de gardes à vue, 130 personnes poursuivies, 60 procès passés et à venir, 7 personnes placées en détention, 44 personnes sous contrôle judiciaire et 27 privées de territoire depuis les débuts des travaux en février 2023.

Les électeurs et électrices ont placé en tête des élections législatives une force politique qui a promis un moratoire sur les grands projets autoroutiers. L’AES soutient les mobilisations organisées par les opposants, appelle à les rendre les plus massives possible, et exige un moratoire immédiat. La promotion du tout routier, l’artificialisation des sols, dont des terres agricoles, sont tout l’inverse de ce qu’exige l’urgence environnementale.

Les travaux engendrent l’installation de centrales à bitume : ces usines nocives abîment le territoire en même temps qu’elles menacent la santé des habitant. Elles s’installent à proximité des lieux de vie et de travail, notamment des écoles et des habitations. Plusieurs collectifs d’habitant se sont montés pour dénoncer ces usines et organiser la résistance.