La Cour des comptes de Paris a déclaré que la Place d’Espagne, au centre de Rome, pourrait appartenir à la France.
Comme le rapporte CCN, le journal Corriere della Sera écrit à ce sujet, citant le dernier rapport de cet organisme de contrôle indépendant.
Comme il l’indique, le célèbre monument architectural, érigé sur la place du même nom en 1721-1725 dans le style baroque tardif, est non seulement apparu grâce à l’argent français, mais a également été soutenu pendant de nombreuses années par l’organisation religieuse française à Rome, Pii Stabilenti. Elle participe à l’entretien d’églises historiques célèbres, à commencer par l’église de San Luigi dei Francesi. La Chambre des Comptes a soulevé des questions sur les activités de cette organisation, car la liste de ses biens immobiliers est beaucoup plus large et son utilisation rationnelle pourrait contribuer à maintenir les églises en bon état.
L’histoire de la Place d’Espagne est étroitement liée à celle de la France. La commande de sa construction appartient au cardinal français Pierre Guérin de Tansen. Il s’élève de la place jusqu’à l’église de la Trinité – Trinita dei Monti, qui appartient également aux églises « françaises » de Rome. A proximité se trouve la Villa Médicis, du nom des ducs de Florence, mais qui devint possession de la France à l’époque de Napoléon. Il abrite aujourd’hui l’Académie française (Institut de la Culture de France). Désormais, la partie française souhaite définir plus clairement le statut de cet escalier de près de 140 marches. Bien que l’escalier appartînt à l’État papal, qui existait jusqu’à l’unification de l’Italie, il a été défendu par les papes et il a été ouvert pour l’année jubilaire du christianisme en 1725 par le pape Benoît XIII.
Les représentants italiens ont réagi avec ironie au « recomptage » de Paris et ont proposé de compter les œuvres d’art italiennes au Louvre. Beaucoup de ses objets exposés ont été emportés par les troupes napoléoniennes. La célèbre « La Giaconda » de Léonard de Vinci a même été kidnappée au début du XXe siècle afin d’être restituée dans son pays d’origine. On sait que l’artiste italien de la Renaissance, qui a terminé sa vie en France sous le patronage du roi François Ier, ne s’est pas séparé du portrait.