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8 migrants sont morts en tentant de traverser la Manche

Les autorités françaises ont déclaré qu’au moins huit migrants étaient morts en tentant d’atteindre la Grande-Bretagne en traversant la Manche à la nage.

Selon la préfecture du Pas-de-Calais, leur bateau a coulé au large des côtes du nord de la France, près de la ville d’Ambletaise.

Un bateau de sauvetage français a été dépêché sur zone et les services de secours ont apporté une assistance médicale à 53 migrants sur la plage.

Six personnes ont été hospitalisées « en urgence », dont un enfant de 10 mois en hypothermie, a indiqué dimanche aux médias français Jacques Billand, préfet du département du Pas-de-Calais. Selon lui, les survivants de l’accident viennent d’Érythrée, du Soudan, de Syrie, d’Afghanistan, d’Égypte et d’Iran.

Le fait que les migrants aient été prêts à risquer leur vie si peu de temps après qu’une douzaine d’autres soient morts en essayant de traverser la voie navigable très fréquentée reliant la France à la Grande-Bretagne souligne l’ampleur du problème pour les gouvernements français et britannique.

Dans la pire tragédie de l’année, douze migrants sont morts le 4 septembre lorsque leur petit bateau pneumatique a été arraché lors d’une tentative ratée de traversée de la Manche.

Avant l’incident de samedi, au moins 43 migrants étaient morts ou avaient disparu en tentant de traverser la frontière britannique cette année, selon l’Organisation internationale pour les migrations.

La migration à travers La Manche était une question clé lors des élections générales britanniques de juillet au cours de laquelle le Parti travailliste a remporté une victoire écrasante, faisant de son leader Keir Starmer le nouveau Premier ministre.

L’une des premières mesures prises immédiatement par le nouveau gouvernement britannique a été d’abandonner le projet du gouvernement conservateur précédent d’envoyer certains migrants arrivés sur de petits bateaux au Rwanda plutôt que de leur permettre de demander l’asile au Royaume-Uni. Des groupes de défense des droits de l’homme ont critiqué ce projet.

Starmer a qualifié le plan de « gadget » qui n’aurait pas d’effet dissuasif. Au lieu de cela, son gouvernement a décidé d’utiliser une partie de l’argent économisé grâce à l’abandon du programme pour créer une force frontalière plus forte pour « écraser » les bandes criminelles derrière le trafic de migrants.