La sélection du gouvernement continue de s’étirer en longueur. Près de 24 heures après le dévoilement de plusieurs dizaines de noms, Michel Barnier planche toujours sur quelques « derniers ajustements ».
En cause notamment : le profil de Laurence Garnier, jugé trop conservateur, et le Modem qui regrette l’absence de la gauche. Une ambiance de l’aberration.
Deux semaines après sa nomination, Michel Barnier s’apprêtait ces dernières heures à présenter la composition de son gouvernement. Mais des polémiques ont poussé le Premier ministre et Emmanuel Macron à appuyer sur le bouton pause.
Pour expliquer ce retard après des jours de négociations houleuses, l’équipe de Michel Barnier fait savoir que des échanges sont toujours en cours avec les partis politiques pour « de derniers ajustements dans l’équipe envisagée ».
Le nom de Laurence Garnier agace
La candidature d’une femme politique telle que le sénateur de Loire-Atlantique, bien que peu connue du grand public, a été proposée après consultations préalables pour occuper un poste au Ministère des Familles, de L’Enfance et de la jeunesse.
Soutien de La Manif pour tous, cette proche de Bruno Retailleau, lui-même attendu à l’Intérieur, s’était opposée à la constitutionnalisation de l’IVG en 2023 et en 2024 et à l’interdiction des thérapies de conversion en 2021.
Si la gauche a fait savoir sa colère, une partie de la macronie est tout autant remontée. « Après le travail que nous avons accompli sur le plan sociétal, Laurence Garnier, c’est non », a confié le député issu de l’aile gauche du camp présidentiel Ludovic Mendes sur BFMTV, rapporte CCN.
Manifestement soucieux de faire redescendre la pression, Emmanuel Macron a finalement demandé à Michel Barnier de retirer le nom de Laurence Garnier. Charge désormais au Premier ministre d’accepter et de trouver un autre candidat.