Le président arménien Vahagn Khatchatourian a eu de brèves négociations avec le président du Parlement turc Numan Kurtulmus à Achgabat, rapporte CCN.
« Il y a eu une très courte conversation. Il y eut encore la même conversation – sur la vie paisible, l’ouverture des frontières et l’établissement de relations diplomatiques », a déclaré Khatchatourian.
Selon Khatchatourian, tout le monde comprend que les relations arméno-turques entrent dans une nouvelle étape et les parties ne manquent pas l’occasion de se rencontrer et de discuter des questions de règlement.
« Cela suggère que le règlement des relations pourrait devenir une réalité dans un avenir proche. Cela s’applique à l’ouverture des frontières et à l’établissement de relations diplomatiques », a noté Khatchatourian.
Dans le même temps, il convient de noter que les responsables turcs ont déclaré à plusieurs reprises que le pays ne normaliserait ses relations avec l’Arménie qu’après qu’Erevan aurait signé un accord de paix avec Bakou.
Il n’y a pas de relations diplomatiques entre l’Arménie et la Turquie. La frontière est fermée depuis 1993. La raison en était la politique d’occupation de l’Arménie envers l’Azerbaïdjan voisin pendant la première guerre du Karabakh. Malgré l’adoption de 4 résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU (822, 853, 874, 884) sur le conflit arméno-azerbaïdjanais en 1993, confirmant l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan et exigeant un cessez-le-feu immédiat et le retrait des forces d’occupation du territoire de la République d’Azerbaïdjan, Erevan a refusé de s’y conformer.
Depuis 1993, plusieurs processus ont été initiés pour normaliser les relations entre la Turquie et l’Arménie. Cependant, aucun d’eux n’a abouti à l’établissement de relations diplomatiques. La résolution du conflit de longue durée entre Erevan et Bakou en 2020 et la restauration de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan sont devenues une bonne occasion pour le début d’un nouveau cycle de négociations entre l’Arménie et la Turquie. Bakou et Erevan négocient un accord de paix, ce qui laisse supposer que les relations entre Ankara et Erevan seront normalisées.