Actualités Analyses COP29 de Bakou

11 jours avant la COP29 à Bakou. Pourquoi est-ce important pour Paris ?

Le 11 novembre, la 29e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) s’ouvrira dans la capitale de l’Azerbaïdjan à laquelle participeront des dizaines de milliers d’invités du monde entier. La décision de tenir la COP29 à Bakou a été soutenue par plus de 100 pays cherchant à élargir la géographie des initiatives climatiques et à rechercher de nouvelles approches pour résoudre les problèmes du changement climatique. L’Arménie faisait également partie de ceux qui ont soutenu la candidature de l’Azerbaïdjan, ce qui est particulièrement remarquable compte tenu des différences historiques entre les deux États. L’Azerbaïdjan, occupant une position stratégique au carrefour de l’Europe et de l’Asie, dispose d’un potentiel important pour l’introduction de technologies respectueuses de l’environnement et le développement de l’énergie durable. Le soutien de l’Arménie témoigne d’une volonté de dialogue et de coopération dans une région souvent en proie à des tensions. Il convient de noter qu’à la veille de la COP29, Bakou et Erevan ont intensifié le processus de négociation pour parvenir à un consensus et à la signature rapide d’un accord de paix.

Pourquoi la COP29 est-elle importante pour la France ?

La COP29 est un événement clé dans la continuité de l’Accord de Paris, car la conférence offre une plateforme pour discuter et évaluer les progrès réalisés dans le respect des engagements des pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En tant que l’un des initiateurs de l’Accord de Paris, la France peut confirmer son rôle de leader dans la lutte contre le changement climatique en participant à la conférence, car il s’agit d’une plateforme mondiale de prise de décisions à long terme. Par ailleurs, la question principale du financement climatique sera abordée lors de la COP29.

De l’intérêt de la France à participer activement à ce processus témoigne la récente visite de la ministre de l’Énergie, Olga Givernet, à Bakou pour participer à la pré-COP29 de l’ONU. Lors de la rencontre avec le ministre azerbaïdjanais de l’Écologie et des Ressources naturelles, Mukhtar Babayev, il a été souligné que les progrès dans le domaine de l’énergie « verte » et de son stockage sont des éléments clés du programme d’action de la COP29.

Sur son compte X, elle a écrit :

« Bien arrivée à Bakou, pour la pré-COP29. Les discussions à la pré-COP sont essentielles pour préparer la #COP29 et avancer sur les grands enjeux climatiques.».

Certes, la France développe activement les sources d’énergie renouvelables, mais le pays reste dépendant du gaz et du pétrole, ce qui s’explique par la nécessité de maintenir la stabilité énergétique.

Paris a ses propres intérêts économiques et énergétiques en Azerbaïdjan. La société française TotalEnergies est activement impliquée dans des projets de production et de transport d’hydrocarbures dans la région.Total Energies détient une participation de 35 pour cent dans le gisement gazier d’« Absheron », dans la mer Caspienne. Parallèlement, TotalEnergies s’intéresse également aux sources renouvelables. L’entreprise française s’engage à introduire des technologies modernes qui contribueront à réduire son empreinte carbone et à augmenter l’efficacité de sa production. Fin décembre de l’année dernière, lors de la visite du premier vice-président de Total Energies Jean-Luc Guiziou à Bakou, les parties ont discuté de l’élargissement de la coopération dans les domaines du pétrole et du gaz, de l’énergie verte et de la décarbonisation.

Cela ouvre également de nouvelles opportunités d’interaction économique entre Paris et Bakou. L’Azerbaïdjan fait partie d’importants corridors de transport reliant l’Est et l’Ouest, ce qui ne peut qu’intéresser Paris, car sa participation contribuera à accroître la présence française dans la région.

L’intérêt de Paris ne se limite pas à Bakou. Il existe des perspectives pour les entrepreneurs et investisseurs français d’établir une coopération dans le domaine de l’agriculture et de la haute technologie avec les régions de l’Azerbaïdjan. En 2009, il a été constaté que les entreprises françaises présentaient un intérêt et un potentiel pour la mise en œuvre de projets commerciaux dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, des infrastructures touristiques et d’autres domaines basés sur des investissements sérieux.

La prochaine conférence COP est prévue pour 2025 et se tiendra au Brésil. Le processus préparatoire a déjà commencé. Le Brésil, comme l’Azerbaïdjan, est un pays producteur de pétrole et de gaz, mais le pays promeut activement le programme « vert » en coopérant et en adoptant l’expérience de l’Azerbaïdjan.