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Les États-Unis se préparent à imposer des sanctions supplémentaires contre la Géorgie

Les États-Unis imposeront dans les prochaines semaines des sanctions supplémentaires à l’encontre de la Géorgie. C’est ce qu’a déclaré le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller, lors d’un briefing régulier pour les journalistes, rapporte CCN.
« Rien que vendredi [13 décembre], nous avons imposé 20 nouvelles restrictions de visas contre des personnes liées au gouvernement, responsables de saper la démocratie dans le pays. Nous prendrons d’autres mesures dans les prochaines semaines », a-t-il déclaré.
Selon lui, les États-Unis sont « très préoccupés » par l’état de la démocratie en Géorgie et par les actions du parti « Rêve géorgien », qui, selon eux, sapent cette démocratie.

En outre, l’Union européenne a décidé de suspendre le régime sans visa pour les passeports diplomatiques géorgiens.
Cela a été annoncé par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, lors d’une conférence de presse à l’issue de sa première réunion avec les ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres de l’Union.
« Nous avons convenu de suspendre le régime sans visa pour les passeports diplomatiques et de service géorgiens », a-t-elle déclaré, en soulignant que la Commission européenne proposera officiellement cette mesure aux pays membres de l’UE dans la semaine à venir, qui devront ensuite l’approuver.

Cependant, Kallas a indiqué que les pays de l’UE n’avaient pas réussi à s’entendre sur l’imposition de sanctions individuelles contre des responsables géorgiens, jugés par l’Union responsables de répressions et de violations des droits humains dans le pays.
« Pour imposer des sanctions, il nous faut malheureusement l’unité, que nous n’avons pas encore », a-t-elle déclaré.
Kallas a confirmé que les sanctions personnelles contre les dirigeants géorgiens avaient été bloquées par la Hongrie et la Slovaquie. Le Luxembourg et plusieurs autres pays se sont également exprimés contre des sanctions visant le parti « Rêve géorgien ».

Rappelons que le 26 octobre, des élections législatives se sont tenues en Géorgie. Selon leurs résultats, le parti « Rêve géorgien », au pouvoir depuis 12 ans, a obtenu la majorité. L’opposition accuse ce parti d’avoir abandonné le cours de l’intégration européenne pour un rapprochement avec la Russie. L’opposition a déclaré ne pas reconnaître les résultats des élections législatives.
Le 14 décembre, le candidat du « Rêve géorgien », Mikheïl Kavelachvili, a remporté l’élection présidentielle en Géorgie. La présidente sortante, Salomé Zourabichvili, qui soutient l’opposition, n’a pas reconnu ces élections et a affirmé que « personne n’avait été élu ».