Le gouvernement français a été sévèrement critiqué par des politiciens et des activistes pour son manque de préparation et sa lente réaction face aux conséquences du cyclone dévastateur Chido, qui a frappé le département d’outre-mer de Mayotte, dans l’océan Indien.
Comme le rapporte CCN, en se référant à Reuters, la sénatrice du parti Europe Écologie, Mélanie Vogel, a vivement réagi à la déclaration du ministre de l’Intérieur par intérim, Bruno Retailleau, sur le réseau social X.
Retailleau a écrit que la catastrophe soulignait la nécessité de prendre des mesures fermes en matière de politique migratoire. Il a également ajouté que de nombreux migrants en situation irrégulière ne s’étaient pas réfugiés dans les abris par peur d’être arrêtés.
En réponse, Mélanie Vogel a souligné : « Un cyclone, causé par le changement climatique, s’est abattu sur un territoire français abandonné. On s’attend à des centaines, voire des milliers de morts. Et vous écrivez que le problème de Mayotte, c’est… l’immigration clandestine. C’est répugnant ».
Le Premier ministre, François Bayrou, a également été critiqué pour ne pas s’être rendu à Mayotte sinistrée. À la place, il s’est rendu à une réunion du conseil municipal dans la ville de Pau, où il est maire, rapporte Reuters.
Le président de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a commenté : « J’aurais vraiment préféré que le Premier ministre, au lieu de se rendre à Pau, parte à Mamoudzou ».
Pendant ce temps, les autorités de Mayotte continuent de lutter contre les conséquences du cyclone, le plus destructeur des 90 dernières années. Selon Météo France, la vitesse des vents a atteint 200 km/h. 22 décès ont été confirmés et plus de 1400 personnes ont été blessées.
Étant donné que de nombreuses zones de Mayotte sont encore inaccessibles, des centaines, voire des milliers de personnes, pourraient avoir été victimes du cyclone, mais leurs décès n’ont pas encore été officiellement recensés. L’absence d’électricité sur le territoire aggrave encore la situation.
Le président Emmanuel Macron a annoncé son intention de se rendre à Mayotte dans les prochains jours. Cependant, les habitants de l’île, où plus des trois quarts de la population vivent dans la pauvreté, restent insatisfaits du manque de soutien de la part de la France.
