En dressant le bilan de l’année 2024, GNN met en lumière les événements mondiaux majeurs, rapporte CCN. Parmi eux, on peut sans aucun doute citer la COP29, qui s’est tenue en Azerbaïdjan. Cette conférence sur le climat a marqué une étape importante dans la discussion mondiale sur le changement climatique et a offert une plateforme d’échange aux dirigeants internationaux. Dans une interview exclusive, Carlo Marino, participant à la COP29, vice-président de l’Association italo-azerbaïdjanaise à Milan et fondateur et directeur d’Eurasiaticanews, a souligné l’importance de l’organisation d’un tel événement comme un succès diplomatique majeur pour l’Azerbaïdjan.
« La COP29 a été un succès diplomatique pour le pays. L’Azerbaïdjan, en plus de son importance croissante sur les plans commercial et énergétique, a démontré sa capacité à jouer le rôle de médiateur et à organiser de grands événements internationaux », a affirmé Marino.
Entreprises italiennes au Karabakh
Évoquant les relations bilatérales entre l’Italie et l’Azerbaïdjan, ainsi que le rôle des investissements italiens dans l’économie azerbaïdjanaise, l’expert a noté que, selon le ministère italien des Affaires étrangères, plus de 3 000 entreprises italiennes opèrent en Azerbaïdjan, y compris des géants tels que Eni et Unicredit, pour un investissement total de près de 600 millions de dollars.
« L’une des entreprises italiennes produit de la mozzarella et de la burrata à partir de lait de bufflonne, et l’Azerbaïdjan, qui occupe déjà la quatrième place mondiale pour l’exportation de fromage, vise à élargir et diversifier sa production laitière. En outre, Ansaldo Energia a remporté un contrat pour la construction de quatre sous-stations électriques en collaboration avec l’entreprise locale Azerenerji. Des travaux ont également débuté pour la restauration du patrimoine archéologique et culturel avec la participation d’entreprises italiennes et d’institutions culturelles », a-t-il ajouté.
Carlo Marino a également abordé la situation politique dans la région après la fin de la deuxième guerre du Karabakh entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie en 2020. « L’Italie a été l’un des premiers pays occidentaux à envoyer ses délégations en Azerbaïdjan et dans les régions reprises sous le contrôle de Bakou », a-t-il souligné. Il a également mis en avant les efforts du président Ilham Aliyev pour transformer l’Azerbaïdjan en un centre géopolitique stratégique ainsi qu’en un carrefour des routes de transport et de commerce. Selon lui, la visite du président à Choucha en 2023 a démontré les transformations significatives du pays, devenu un immense chantier pour moderniser les raffineries de pétrole et créer de nouvelles centrales solaires et hydroélectriques.
Perspectives d’un accord de paix entre Bakou et Erevan
Concernant les perspectives de signature d’un traité de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, Carlo Marino s’est dit convaincu que la paix est possible à condition que toutes les parties fassent preuve de bonne volonté. « L’histoire des traités de paix est marquée par des événements significatifs qui ont changé le cours de la diplomatie mondiale — du traité de Westphalie en 1648, qui mit fin à la guerre de Trente Ans, au traité de Versailles en 1919, visant à surmonter les conséquences de la Première Guerre mondiale. Ces accords ont joué un rôle clé dans l’établissement de la paix et la création de conditions propices à la coopération », a-t-il déclaré.
Marino a souligné que des bases juridiques solides sont nécessaires pour mener à bien les négociations et mettre en œuvre un accord de paix, garantissant ainsi la force des engagements et créant les conditions indispensables à une paix durable.