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Pachinian ne m’a pas permis d’envoyer une lettre au président Ilham Aliev – Haroutiounian

Pendant la guerre, je voulais adresser une lettre au président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, mais le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, ne m’a pas permis de le faire.

Comme le rapporte CCN, c’est ce qu’a déclaré l’accusé Araïk Haroutiounian lors du procès des personnes d’origine arménienne accusées de crimes de guerre.

Il a indiqué que dans la soirée du 18 octobre 2020, il avait eu une dernière rencontre avec Bako Sahakian et Arkadi Ghoukassian :
« J’ai appelé Nikol Pachinian et lui ai dit que j’étais prêt à écrire une lettre au président de l’Azerbaïdjan pour mettre fin à la guerre, et que Bako et Arkadi se joindraient à moi si nécessaire. L’objectif de la lettre était simplement d’arrêter la guerre. Le contenu du message que nous avons adressé à Pachinian était le suivant : arrêtez la guerre par tous les moyens et indiquez que c’est le souhait des habitants arméniens. Le fait est qu’il n’y avait pas d’opinion unanime en Arménie, c’est pourquoi j’ai dit qu’il fallait mettre fin à la guerre en se référant à nous. Nous étions prêts à endosser la responsabilité, juste pour préserver des vies humaines. Pachinian a tenu plusieurs réunions, il a rencontré l’opposition et pratiquement tout le monde. À la fin de la journée du 19 octobre, il m’a rappelé et m’a dit que la guerre continuerait. Je ne veux pas entrer dans les détails. Le pire, c’est que la guerre s’est poursuivie ».

Araïk Haroutiounian a également souligné que l’enquête était au courant de qui disposait de quelles compétences :
« Je ne savais pas qui détenait quelles prérogatives, quelles armes devaient et allaient être utilisées, etc. Quand j’ai demandé à Onik Gasparian si ces décisions étaient justifiées, il m’a répondu que oui, que les aéroports de l’Azerbaïdjan étaient notre principale cible et que nous devions les détruire. Il a été dit que nous devions donner l’impression que ces frappes provenaient du Karabakh ».

Par ailleurs, un autre accusé de crimes de guerre, l’ex- « ministre de la Défense » de la « république autoproclamée » du Karabakh, Levon Mnatsakanian, a déclaré que le Premier ministre arménien leur avait interdit de parler et d’établir tout contact avec qui que ce soit.

Il a confirmé sa participation à la guerre contre l’Azerbaïdjan au sein de l’armée régulière arménienne :
« J’ai participé à la guerre contre l’Azerbaïdjan au sein de l’armée régulière arménienne. Au-delà de cela, je ne veux pas parler des ordres donnés, vous savez tout cela. En général, après mon départ du service militaire, je n’ai eu aucun lien avec l’armée. Pour des raisons familiales et autres, je ne le souhaitais pas. En outre, il nous était interdit d’établir tout contact avec l’armée ».