Des responsables russes et européens affirment que les États-Unis étudient la possibilité d’une coopération avec le géant énergétique russe « Gazprom ».
C’est ce que rapporte Bloomberg, écrit CCN.
Selon des estimations européennes, des contacts préliminaires auraient eu lieu entre des représentants américains et russes sur ce sujet, mais il n’est pas clair qui mène ces discussions ni si l’administration Trump y est directement impliquée, indiquent les sources.
D’après des interlocuteurs ayant requis l’anonymat, les discussions sur une éventuelle coopération entre les États-Unis et la Russie avec « Gazprom » en sont à un stade précoce.
Les projets communs entre la Russie et les États-Unis pourraient concerner les régions asiatique et européenne.
Comme le souligne l’agence, cela pourrait faire partie de la stratégie de Washington visant à affaiblir les liens entre Moscou et Pékin « sans semer la discorde ».
Dans le même temps, des responsables européens doutent de la capacité des États-Unis à réussir dans ce dossier.
L’agence note qu’un accord entre les États-Unis et « Gazprom » constituerait un revirement majeur pour le président américain Donald Trump, qui avait critiqué l’Europe pour sa dépendance au gaz russe lors de son premier mandat et dirigé les efforts pour accroître considérablement les exportations de gaz naturel liquéfié américain vers les pays européens.
Selon deux sources, « Gazprom » cherche à obtenir l’aide des États-Unis pour relancer les gazoducs « Nord Stream », qui passent sous la mer Baltique de la Russie vers les côtes allemandes.
D’après l’un des interlocuteurs, « Gazprom » pourrait proposer aux États-Unis de participer à des projets en Arctique et sur le plateau continental, par exemple à un projet d’extraction de gaz naturel liquéfié à Sakhaline, si les sanctions limitant les investissements étrangers sont levées.
Pour rappel, le journal FT a rapporté que l’ancien dirigeant de la société Nord Stream 2 AG, Matthias Warnig, personnellement proche de Vladimir Poutine, aurait proposé aux États-Unis de relancer « Nord Stream 2 » avec leur participation.
Commentant cette information, la Commission européenne a souligné que le projet de rétablissement de Nord Stream ne présente pas d’intérêt commun pour les États membres de l’Union européenne.