Trois jeunes hommes âgés de 19 à 24 ans ont été interpellés dans le nord de la France, soupçonnés de préparer un attentat inspiré de ceux du 13 novembre 2015.
C’est ce que rapporte Le Figaro, comme l’écrit CCN.
Les trois jeunes hommes, âgés de 19 à 24 ans, ont été arrêtés le 3 avril dans le nord du pays par les agents de la DGSI, soupçonnés de préparer un attentat. Après leur interpellation par la police, deux d’entre eux ont été mis en examen et placés en détention. Le troisième a été placé sous contrôle judiciaire.
Originaires de Lille et de Dunkerque, les suspects envisageaient de se faire exploser dans un lieu public afin de faire un maximum de victimes. L’alerte a été donnée par un membre de la famille de l’un des suspects, inquiet face à une attaque qu’il jugeait inévitable. Les enquêteurs ont rapidement identifié un jeune homme de 19 ans, né et résidant à Dunkerque, déjà connu des services de police. Selon RTL, il s’était récemment affiché sur les réseaux sociaux avec une arme factice, tenant un discours en lien avec l’idéologie djihadiste.
« Mon client n’est pas radicalisé et n’adhère à aucune idéologie djihadiste », a déclaré à RTL son avocat Reda Guellati.
Lors d’une perquisition à son domicile, les enquêteurs ont découvert un gilet artisanal composé de pétards reliés à un dispositif de mise à feu. Ce prototype, selon les premiers éléments de l’enquête, aurait servi de test en vue de la fabrication d’une véritable ceinture explosive. Les enquêteurs ont également saisi une lettre d’allégeance au groupe « État islamique », ainsi que des documents contenant la liste des ingrédients nécessaires à la fabrication de TATP – un explosif artisanal extrêmement instable, prisé des djihadistes.
Selon une source, une information judiciaire a été ouverte pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et pour « non-dénonciation d’un crime ou d’un délit portant atteinte à l’intégrité physique d’autrui ». L’un des trois individus, considéré comme le meneur, aurait exprimé sur Snapchat sa volonté de « noyer les mécréants dans le sang » et glorifié plusieurs auteurs d’attentats, dont Hamzat Azimov, responsable d’une attaque au couteau perpétrée à Paris en 2018.