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Azerbaïdjan – Arménie : espoir de paix ?

Le 27 septembre marque le quatrième anniversaire du début de la Seconde Guerre du Karabakh. La Seconde Guerre du Karabakh ? Y avait-il la Première ?

La Seconde Guerre, parce que la représaille était nécessaire ? Ou, La Seconde Guerre, parce que depuis la fin de la première, la guerre passive ne s’est pas arrêtée sur la ligne de contact entre les deux États ?

Rappelons-nous comment a commencé la Première Guerre ?

La crise a commencé en février 1988. La grande place centrale de Khankendi (Stepanakert), une petite ville azerbaïdjanaise pittoresque, était un lieu idéal pour organiser des événements publics. Sur le territoire de l’Union soviétique, on a commencé à observer la croissance des mouvements nationaux. L’Arménie a fait des revendications territoriales ouvertes sur l’Azerbaïdjan, ce qui a conduit au déclenchement des hostilités.

À la suite de la Première Guerre du Karabakh, le Haut-Karabakh est passé sous le contrôle de l’Arménie. En outre, les unités arméniennes ont annexé, en tout ou en partie, sept régions de l’Azerbaïdjan autour du Karabakh.

En mai 1994, un protocole de cessez-le-feu tripartite a été signé à Bichkek, qui a toutefois été violé tout au long du conflit.

Le processus de négociation s’est poursuivi sous les auspices du Groupe de Minsk de l’OSCE avec la participation de la Russie, de la France et des États-Unis, mais n’a pas non plus apporté les résultats escomptés.

Tant pendant la guerre que pendant la période qui a suivi, la position de l’Azerbaïdjan était la nécessité de restaurer son intégrité territoriale et sa souveraineté.

Principales étapes du processus de négociation

30 avril 1993

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution numéro 822 exigeant le retrait immédiat des troupes arméniennes de la région de Kalbajar et des autres territoires occupés de l’Azerbaïdjan.

29 juillet 1993

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution numéro 853 exigeant le retrait complet, immédiat et inconditionnel des troupes arméniennes de la région d’Agdam et des autres territoires occupés de l’Azerbaïdjan.

14 octobre 1993

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution numéro 874, exigeant le retrait des troupes arméniennes conformément au calendrier du Groupe de Minsk de l’OSCE pour un règlement des territoires occupés restants.

11 novembre 1993

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution numéro 884. La résolution condamne l’occupation de la région de Zangilan et du village de Goradiz, l’attaque contre la population civile et le bombardement des territoires de la République d’Azerbaïdjan, et exige le retrait des forces d’occupation de la région de Zangilan, du village de Goradiz et les territoires restants occupés.

Ces résolutions, adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU, agissant en tant que principal garant de la paix et de la sécurité internationales, en relation avec le conflit arméno-azerbaïdjanais, ont déterminé la base juridique du processus politique visant à résoudre le conflit sur la base des normes et principes du droit international.

2-3 décembre 1996

Au sommet de l’OSCE à Lisbonne, les principes de résolution des conflits ont été évoqués, reflétés dans la déclaration du président en exercice de l’OSCE jointe au document final.

La consolidation de ces principes lors du sommet de Lisbonne, la création début 1997 d’une nouvelle institution de co-présidence du Groupe de Minsk et la désignation de la Russie, des États-Unis et de la France comme co-présidents ont donné une impulsion au processus de négociation. Lors de la visite des coprésidents dans la région à l’automne 1997, les parties se sont vu présenter un plan de « règlement progressif ». Selon ce plan, les questions du retrait des troupes arméniennes des zones occupées appartenant à l’Azerbaïdjan, du retour des personnes déplacées sur leurs terres, du rétablissement des communications, le déploiement d’une mission de maintien de la paix de l’OSCE dans la région, ensuite la question du statut du Haut-Karabagh sera examinée.

Les affrontements les plus graves entre les parties ont eu lieu en avril 2016, entraînant la mort de dizaines de militaires des deux côtés. Ils ont duré quatre jours.

L’un des tournants du processus de négociation a été les « élections » organisées en mars 2020 par les séparatistes dans les territoires azerbaïdjanais. Ces « élections », comme le précédent référendum de décembre 1991, n’ont été reconnues par la communauté internationale, aucune organisation internationale ou État, au contraire, elles ont été fermement condamnées et rejetées.

Le 27 septembre 2020, l’armée azerbaïdjanaise a lancé une contre-offensive en réponse aux provocations à grande échelle commises par les forces armées arméniennes le long de la ligne de front. La guerre, qui a duré 44 jours, s’est terminée par la victoire de l’Azerbaïdjan et le rétablissement de l’intégrité territoriale. Le conflit de longue date a été résolu, après quoi les parties ont commencé à négocier un accord de paix, qui est toujours en cours.

Comme l’a dit un jour le Premier ministre britannique Winston Churchill : « La guerre, c’est quand des personnes totalement innocentes meurent pour les intérêts des autres ». Dans l’intérêt de qui retardait-il la résolution du conflit de près de 30 ans ? Qui a forcé des soldats arméniens à mourir sur le territoire d’un État étranger ? La guerre aurait-elle pu être évitée ? La décision repose sur l’un des principes fondamentaux du droit international, selon lequel le territoire d’un État est inviolable contre tout empiétement d’autres États par le recours à la force militaire ou à la menace de la force.