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Bloomberg : la création d’une « coalition de volontaires » pour l’Ukraine est discutée avec 37 pays

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président Emmanuel Macron mènent des négociations avec 37 pays en vue de la formation d’une « coalition de volontaires » pour l’Ukraine en cas de règlement pacifique.

Cela est indiqué dans une publication de l’agence Bloomberg, rapporte CCN.

Le Royaume-Uni et la France cherchent à renforcer la position de l’Ukraine lors des négociations, alors que le président américain Donald Trump s’efforce d’obtenir un règlement du conflit avec la Russie. Les deux seules puissances nucléaires européennes tentent d’élaborer un plan qui garantirait la sécurité de Kyiv.

Selon l’agence, dans cette « coalition de volontaires », que Londres et Paris s’efforcent de rassembler, pourraient entrer des pays d’Europe, du Commonwealth et d’Asie. Selon le plan, ces pays fourniront une aide financière, des troupes, des avions ou des navires de guerre pour aider à protéger l’Ukraine d’une nouvelle agression russe.

Lors d’une réunion distincte mardi à Paris, des pays non membres de l’OTAN, notamment l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande, ont rejoint les négociations avec des chefs militaires de dizaines de pays européens ainsi que du Canada, selon des sources proches de ces discussions.

Chaque pays a été interrogé sur ce qu’il est prêt à apporter à la coalition. Ceux qui ont exclu l’envoi de troupes en Ukraine ont été interrogés sur leur disposition à déployer des troupes terrestres dans des pays européens voisins, ainsi que sur d’autres contributions possibles, telles que l’envoi de chasseurs de mines, de navires, d’avions, de charset la fourniture de renseignements, ont précisé les interlocuteurs de l’agence.

Les chefs militaires présenteront à Starmer et Macron des options plus détaillées concernant les forces de maintien de la paix pour l’Ukraine dans les prochains jours. Cette question sera discutée avec d’autres dirigeants lors d’une réunion téléphonique virtuelle prévue pour ce week-end, ont indiqué les mêmes sources.
La proposition sera ensuite soumise à Trump, que les responsables espèrent convaincre d’apporter des garanties de sécurité américaines sous forme de forces aériennes, de renseignement et de surveillance des frontières, sans qu’il soit nécessaire d’impliquer des troupes américaines dans les forces de maintien de la paix, selon les mêmes sources.

Le Royaume-Uni et la France ne veulent pas non plus que les États-Unis cèdent aux exigences de Poutine concernant la démilitarisation de l’Ukraine ou forcent le président Volodymyr Zelensky à organiser des élections avant qu’un accord de paix permanent ne soit conclu.

Mercredi, Starmera déclaré que l’enlèvement d’enfants ukrainiens par la Russie devrait également faire partie du règlement.

Les responsables estiment que l’accord américano-ukrainien sur un cessez-le-feu de 30 jours, ainsi que l’élaboration de plans pour les forces de maintien de la paix, ont accru la pression sur la Russie, l’incitant à faire des concessions. Cependant, de sérieuses inquiétudes subsistent quant au fait que la Russie pourrait utiliser cette période de cessez-le-feu pour se réarmer et lancer de nouvelles attaques contre l’Ukraine.

Enfin, les ministres de la Défense des cinq principales puissances européennes se sont réunis mercredi à Paris pour coordonner leur soutien à l’Ukraine. Ces ministres se retrouveront la semaine prochaine pour poursuivre la discussion sur la « planification militaire » en cas de règlement pacifique en Ukraine.