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Ilham Aliyev a expliqué pourquoi l’accord de paix avec l’Arménie n’est pas encore conclu et comment la France influence cette situation

Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a accordé une interview à un représentant des médias russes le 17 décembre. Les récentes déclarations du président de l’Azerbaïdjan sur la région ne sont pas nouvelles et s’appuient entièrement sur le droit international. Le président a abordé plusieurs sujets importants concernant la région, notamment l’accord de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.

« Nous sommes contraints de prendre des mesures adéquates. Notre prochain budget militaire, celui de 2025, sera historique, atteignant environ cinq milliards de dollars. Au moins 60 % de ce montant n’aurait pas été dépensé si de telles menaces n’existaient pas. Nous aurions consacré ces fonds à la reconstruction du Karabakh, aux prestations sociales, etc. Tout d’abord, l’Arménie ne pourra pas soutenir une course aux armements avec nous, malgré le fait qu’elle reçoive la majeure partie de ses armements de l’Occident gratuitement ou par le biais de crédits qui, naturellement, seront ensuite annulés. Ils doivent comprendre que, malgré le soutien maximal du régime Macron ainsi que du département d’État des États-Unis, si une nouvelle provocation est dirigée contre nous, personne ne viendra les aider. Un accord de paix et un réarmement simultané de l’Arménie contre nous sont deux orientations incompatibles. Pourtant, sur l’accord de paix, nous avons réellement fait de grands progrès. Sur les 17 articles de ce document, 15 ont été approuvés, il n’en reste que deux. Lors de ma dernière rencontre avec le Premier ministre arménien à Kazan, ce que j’ai entendu et ressenti m’a laissé penser que ces deux articles non approuvés pourraient également être acceptés par l’Arménie, c’est-à-dire nos conditions.

Il y a encore deux points que la partie arménienne doit résoudre. Premièrement, modifier sa Constitution. En effet, la Constitution fait référence à la Déclaration d’indépendance, qui contient des revendications territoriales envers l’Azerbaïdjan, déclarant l’ancienne région autonome du Haut-Karabakh comme partie de l’Arménie. Par conséquent, modifier la Constitution n’est pas un caprice de notre part, mais une condition objective. Deuxièmement, notre exigence concerne la dissolution du Groupe de Minsk de l’OSCE. Comme cette question doit être réglée par consensus, cela est formellement impossible sans l’accord de l’Arménie. Bien que le Groupe de Minsk de l’OSCE soit depuis longtemps non fonctionnel, il existe encore formellement. Notre position est claire : si l’Arménie a reconnu le Karabakh comme partie de l’Azerbaïdjan, et que le Groupe de Minsk a été créé pour résoudre la question du Karabakh, à quoi sert-il encore ? Le refus de l’Arménie de collaborer avec nous pour demander à l’OSCE de dissoudre le Groupe de Minsk indique que les plans des revanchards sont encore bien sérieux. «Voilà, en principe, tout. Si tout cela est réglé, il n’y aura plus aucun obstacle à la signature du traité de paix », a déclaré le président.