Le Premier ministre de Serbie, Milos Vucevic, a officiellement confirmé qu’il démissionnait au milieu des grandes manifestations qui ont secoué le pays ces dernières semaines.
Comme le rapporte CCN, Vucevic a fait cette annonce lors d’une conférence de presse, citée par RTS.
Commentant les manifestations, il a appelé tout le monde à apaiser les esprits et à revenir au dialogue.
De plus, selon Vucevic, le maire de Novi Sad, Milan Djuric, démissionne également.
Vucevic a indiqué que ce matin, il avait eu une longue et substantielle conversation avec le président de la Serbie, Aleksandar Vucic, et a ajouté que ce dernier avait accepté sa décision et ses arguments.
Il a déclaré que les politiciens devaient assumer leurs responsabilités et montrer qu’ils étaient prêts à aider à réduire les tensions dans la société.
En même temps, Vucevic a indiqué que « la division sérieuse de la société a été sournoisement planifiée depuis l’étranger ».
« Le manque de compréhension mutuelle, les innombrables disputes et conflits à travers la Serbie. Peu importe combien nous appelons à apaiser les passions, quelque chose de mal suit toujours. Il semble qu’un scénario ait changé. Comme si une main invisible avait créé un nouvel incident et généré des tensions dans la société », a déclaré Milos Vucevic.
Des étudiants de plusieurs universités publiques de Serbie bloquent depuis plusieurs semaines les cours et organisent des manifestations suite à l’effondrement d’une toiture en béton à la gare ferroviaire de Novi Sad, qui a causé la mort de 15 personnes.
Ils exigent la publication de tous les documents relatifs à la rénovation de la gare, la poursuite en justice des responsables de la catastrophe, ainsi que la libération des manifestants arrêtés.
En réponse aux manifestations, Vucic s’est précédemment adressé à l’opposition en lui demandant de réclamer la tenue d’un soi-disant référendum consultatif pour déterminer le soutien qu’il a auprès des citoyens.
Il a également exprimé sa volonté de signer une décision de grâce pour les participants des récentes manifestations contre son pouvoir.
