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Les membres du Congrès américain reconnaissent une menace croissante de catastrophe nucléaire

Les membres élus du 119ᵉ Congrès des États-Unis (qui débutera ses travaux le 3 janvier 2025) reconnaissent une menace croissante de catastrophe nucléaire, alors que de nombreux pays refusent désormais de régler les problèmes liés aux armes nucléaires par des moyens diplomatiques.

Comme le rapporte CCN, cette information a été relayée par le journal The New York Times (NYT).

En novembre, le journal a adressé à l’ensemble des 530 législateurs élus des questions liées aux armes nucléaires. Les membres du Congrès et les sénateurs ont été interrogés sur leur soutien éventuel au droit unilatéral du président des États-Unis d’effectuer une frappe nucléaire préventive sans consulter le Congrès.

« Parmi les dizaines de ceux qui ont répondu aux questions, la majorité étaient démocrates. Ils ont reconnu la menace croissante d’une catastrophe, car les dirigeants mondiaux se sont détournés de la diplomatie nucléaire, et le cadre juridique américain concernant le pouvoir exclusif du président (dans la décision d’utiliser les armes nucléaires) reste flou. Beaucoup de membres du Congrès et de sénateurs ont souligné la nécessité de mécanismes de contrôle fiables et d’une communication claire et rapide, quel que soit le président en fonction », précise l’article.

Ainsi, le membre du Congrès de Californie, Mark Takano, a exprimé ses inquiétudes quant à l’aggravation de la situation en raison de l’absence de consultations intensives sur le contrôle des armements.
« Je suis préoccupé par la détérioration des contacts entre les puissances nucléaires, ce qui pourrait conduire à une confrontation nucléaire », a-t-il déclaré.

Tous les démocrates ayant répondu à la dernière question se disent profondément inquiets du fait que Trump possède le droit d’ordonner des frappes nucléaires sans consulter les législateurs. Certains d’entre eux doutent de la capacité du Congrès à constituer un contrepoids efficace face à lui et estiment qu’une réévaluation de la politique nucléaire américaine est nécessaire.

Comme le souligne la publication, aux États-Unis, « le président détient l’intégralité du pouvoir sur l’arsenal nucléaire du pays », « il peut lancer une frappe préventive à tout moment et contre n’importe quelle cible sur la base de son seul ordre ».