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L’Ukraine obtiendra-t-elle des garanties de sécurité en échange des territoires occupés ?

Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Michael Waltz, a suggéré que l’accord futur pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine pourrait prévoir la perte des derniers territoires ukrainiens en échange de « garanties de sécurité futures ».

Comme l’indique CCN, Waltz a fait cette déclaration lors d’une interview sur ABC News.

La modératrice a demandé au conseiller de Trump quels pourraient être les contours de l’accord de fin de guerre, précisant si celui-ci inclurait la perte de territoires ukrainiens « largement peuplés par des ressortissants russes ».

Waltz a répondu que cela faisait partie des éléments de l’accord futur qui avaient été discutés dès 2022 (il n’a pas précisé, mais il s’agissait probablement des négociations en Turquie), « et même avant ».

« Il s’agira d’une sorte de « territoire contre des garanties de sécurité futures, et le futur statut de l’Ukraine », a ajouté Waltz.

Il n’a pas précisé en quoi consisteraient ces « garanties de sécurité », mais a rappelé la position de l’administration Trump, selon laquelle l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est « très peu probable ».

La modératrice d’ABC News a précisé, cela signifie-t-il que la Russie obtiendrait les territoires de l’est de l’Ukraine et la Crimée, bien que ce soit elle qui ait envahi l’Ukraine ?

« Nous devons nous demander si cela correspond à nos intérêts nationaux, si c’est réaliste. Nous en avons discuté avec les Européens et les Ukrainiens. Allons-nous expulser chaque Russe de chaque centimètre du sol ukrainien, y compris la Crimée ? » a répondu le conseiller du président américain.

Il a ensuite critiqué la stratégie de l’administration précédente de Joe Biden, qui avait conduit à des « combats interminables » et augmenté le risque d’une « Troisième Guerre mondiale ».

« C’est pourquoi nous pouvons parler de ce qui est juste et de ce qui est injuste, mais nous devons également parler de la situation réelle sur le terrain. Et c’est ce que nous faisons grâce à la diplomatie, à la diplomatie de navette, par le biais de négociations indirectes », a conclu Waltz.

Ce n’est pas le premier signal de ce genre de la part de l’administration Donald Trump.

Par exemple, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a déclaré cette semaine que l’Ukraine devrait faire des concessions sur les territoires que la Russie a occupés depuis 2014 dans le cadre de tout accord de fin de guerre.