Le président Emmanuel Macron a affirmé que la Russie actuelle était devenue une menace pour l’ensemble de l’Europe, y compris la France, et qu’il ne voyait aucune raison de croire qu’elle s’arrêterait en Ukraine.
Comme le rapporte CCN, Macron a fait cette déclaration lors de son allocution à la nation dans la soirée du 5 mars.
Le président a souligné que la sécurité et le bien-être des citoyens européens ne semblaient plus assurés, évoquant notamment le fait que la guerre à grande échelle menée par la Russie contre l’Ukraine dure depuis trois ans, que les États-Unis modifient leur position sur le soutien à l’Ukraine et ont entamé une guerre commerciale avec leurs alliés, tout en maintenant une menace terroriste persistante.
« Il faut le dire : nous entrons dans une nouvelle ère », a déclaré Macron.
Le chef de l’État a précisé que la Russie avait déjà donné à sa guerre contre l’Ukraine une dimension globale, en recrutant des militaires nord-coréens et en utilisant des armes iraniennes, tout en soutenant Pyongyang et Téhéran. Il a ajouté que la Russie ne reculait pas devant l’assassinat d’opposants au Kremlin sur le sol européen, qu’elle s’ingérait dans les élections, lançait des cyberattaques et cherchait à manipuler l’opinion publique via la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux. En outre, Moscou « teste les limites du tolérable dans les airs, en mer, dans l’espace et à travers nos écrans ».
« Cette agression semble ne connaître aucune limite. De plus, la Russie continue de se réarmer », a insisté Emmanuel Macron, en s’appuyant sur des données concernant les ambitions du gouvernement russe d’ici 2030.
« Qui peut, dans ce contexte, croire que la Russie s’arrêtera en Ukraine ? La Russie est devenue une menace pour la France et pour l’Europe. J’en suis profondément désolé. Je suis convaincu que, dans l’avenir, la paix reviendra sur notre continent et que la Russie retrouvera une posture pacifique. Mais la situation que je décris est la réalité, et nous devons y répondre », a-t-il souligné.
Il a poursuivi en affirmant que, dans ce contexte, « rester simple spectateur serait une folie », et que la France devra prendre des décisions importantes concernant l’aide à l’Ukraine et la sécurité de ses citoyens ainsi que de l’Europe dans son ensemble.
