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Médias : des conseillers incitent Trump à adopter une position plus ferme envers la Russie, mais il écoute Witkoff

Plusieurs conseillers de l’ancien président américain Donald Trump l’exhortent à faire preuve de prudence face aux déclarations de Moscou sur sa volonté de paix avec l’Ukraine, soulignant que Vladimir Poutine n’a jusqu’à présent manifesté aucun réel désir de mettre fin aux hostilités.

Des sources bien informées ont révélé cela au Wall Street Journal, rapporte CCN.

D’après ces sources, cette ligne dure est notamment défendue par le secrétaire d’État Marco Rubio et par Keith Kellogg, représentant spécial des États-Unis pour l’Ukraine. Ils recommandent à Trump d’adopter une approche plus rigoureuse dans les négociations avec Poutine et de se montrer inflexible face aux exigences territoriales formulées par Moscou à l’égard de Kiev.

Cependant, Trump semble davantage s’aligner sur la position d’un autre représentant spécial américain, Steve Witkoff, qui estime, après deux rencontres à Moscou avec le président russe, que ce dernier cherche véritablement la paix, selon des responsables officiels.

Selon le journal, même les conseillers de Trump favorables à une ligne plus dure à l’égard de Moscou soutiennent néanmoins son intention de mettre un terme à la guerre. Néanmoins, la frappe de missile menée par la Russie le dimanche 13 avril, qui a causé la mort de 35 personnes et blessé une centaine d’autres à Soumy, a ravivé les tensions au sein de l’équipe de Trump.

Des sources affirment que lors de discussions à la Maison-Blanche sur la question d’un éventuel renforcement des sanctions contre la Russie pour la pousser à négocier, Rubio et Kellogg ont conseillé à Trump de rester vigilant quant aux véritables intentions diplomatiques de Poutine.

S’agissant de Witkoff, il convient de noter qu’il s’est récemment illustré par plusieurs déclarations controversées sur les territoires occupés d’Ukraine, qu’il considère comme étant « la principale question » dans le règlement du conflit russo-ukrainien.

Dans une interview très médiatisée accordée à Tucker Carlson, Witkoff a déclaré que « le plus grand problème dans ce conflit concerne les soi-disant quatre régions ». Il faisait référence au Donbass, à la Crimée, à Lougansk et à deux autres territoires.

À la suite de ces propos, l’agence Reuters a rapporté que certaines initiatives et déclarations du représentant spécial américain concernant le règlement de l’invasion russe à grande échelle en Ukraine ont suscité des critiques tant à la Maison-Blanche qu’au sein du Parti républicain.

Le 11 avril, Witkoff a rencontré le président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg, pour discuter d’une éventuelle voie vers un règlement du conflit ukrainien. Selon les médias pro-Kremlin, l’entretien aurait duré 4 heures et demie.

En commentant cette rencontre, Witkoff a affirmé avoir abordé avec Poutine des mesures pouvant mettre fin à la guerre en Ukraine. Il a également indiqué que le cœur d’un accord général tournerait autour de « cinq territoires ».

« Cet accord de paix concerne ces soi-disant cinq territoires, mais cela va bien au-delà », a-t-il déclaré.