Yvonne Maria Donders, membre du Comité des droits de l’homme des Pays-Bas, a accusé la France de comportement inhumain envers les migrants et de mauvaise organisation des lieux de détention.
Selon CCN, elle a exprimé son opinion lors de la 142e réunion du Comité des droits de l’homme de l’ONU.
Donders souligne la situation peu satisfaisante des migrants à Calais et à la Grande-Sainte :
« Les autorités françaises continuent de mettre en œuvre une politique d’occupation zéro, selon laquelle les abris temporaires sont systématiquement démantelés toutes les 48 heures, en recourant parfois à une force excessive ».
Selon elle, des préoccupations similaires existent également concernant les abris temporaires pour migrants clandestins à Mayotte dans le cadre de l’opération « Wambushu » à partir de février 2023.
Le représentant des Pays-Bas a déclaré que la commission était également préoccupée par la détention de migrants à la frontière franco-italienne.
La loi sur l’immigration, adoptée en janvier 2024, élargit les critères d’expulsion pour inclure les délits mineurs et les comportements considérés comme une menace à l’ordre public, et permet aux autorités de détenir administrativement des ressortissants étrangers même sans motif d’expulsion, a déclaré Donders.
« La situation à Mayotte suscite des inquiétudes similaires, où les demandeurs d’asile bénéficient d’un régime spécial avec moins de garanties procédurales », a-t-elle ajouté.